Notre histoire, une arme de destruction massive contre l’imposture

Publié le par Mberabahizi


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Depuis l’annonce de la désignation par le comité exécutif d’un président intérimaire, dans le but d’assurer la continuité, la clarté et la discipline, un certain nombre d’individus se sont jetés sur les claviers de leurs ordinateurs pour inonder les forums de discussion rwandais de rumeurs, de calomnies et de mensonges éhontés. Ils se recrutent, pêle-mêle, parmi les propagandistes du régime Kagame, les éléments indisciplinés de notre organisation ainsi que leurs alliés, les propagandistes du RNC.

 

Si les premiers se sont contentés de qualifier cette désignation de « coup d’Etat », ce qui n’est ni la première fois, ni sans doute la dernière, tellement ils prennent leurs rêves pour des réalités, les seconds et les troisièmes n’y sont pas allés avec le dos de la cuiller. Ils ont repris à l’unisson cette antienne des propagandistes du FPR, en y ajoutant leur grain de sel, avec leur marque unique : l’accusation en miroir ! Ils nous apprennent ainsi que notre président « serait en négociations avec le dictateur », pour « négocier des strapontins  pour lui-même ainsi que pour ses collaborateurs » en échange d’un soutien au régime !

 

Tout le monde sait maintenant que c’est bien eux qui l’ont fait, avec les résultats désastreux qu’on sait. Ils ont usé et abusé de la détention de Victoire Ingabire qu’ils ont aussi poussée, à plusieurs reprises, dans les bras de l’ennemi, d’abord en lui suggérant de chercher refuge à l’ambassade britannique à Kigali, ensuite de négocier avec le procureur, et enfin de demander pardon au dictateur, dans l’espoir qu’ils obtiendraient en échange, …des carottes à ronger. Hélas, jusque-là, ils n’ont eu droit qu’au bâton du dictateur de Kigali.

 

Il n’est pas question pour nous de répondre à leurs âneries. Elles sont méprisables. En revanche, nous ne pouvons pas  manquer  de remettre l’église au milieu du village. Les éléments indisciplinés et opportunistes, suspendus de la direction de notre organisation, qui sont les vrais instigateurs de cette propagande aussi infantile que grotesque, n’ont absolument joué aucun rôle positif, ni dans la naissance, ni dans la consolidation du mouvement. Ils ont plutôt tout fait pour empêcher ou retarder l’une et l’autre, à défaut de faire dérailler l’organisation.  Ayant échoué dans l’une et dans l’autre de leurs tentatives, ils ont opté pour la récupération. Peine perdue aussi. D’où, les cris d'orfraie sur les fora Internet.

 

L’histoire de notre mouvement renseigne à suffisance sur la nature de ces satrapes. Mais, la raconter n’est pas possible dans le cadre d’une simple newsletter. Rappelons quand même quelques faits.

 

Dès le départ, un manque d’intérêt évident

 

N’eût été l’investissement personnel des camarades Eugène Ndahayo et Jean de Dieu Tulikumana, à l’époque dirigeants des Forces de résistance pour la démocratie (FRD) ainsi que de la présidence de l’Alliance Démocratique Rwandaise, ADR-Isangano, que j’assumais quasiment seul, les FDU-Inkingi n’auraient jamais vu le jour.  A notre initiative, une commission technique de trois personnes a été mise en place dès le début de 2005. Composée de Jean de Dieu Tulikumana et moi-même, auxquels se joignait de temps en temps, un délégué du Rassemblement Républicain pour la Démocratie au Rwanda (RDR), en l’occurrence Gaspard Musabyimana ou Jean-Baptiste Butera, c’est grâce à son travail que les piliers sur lesquels les FDU ont été bâties ont été plantés.

Tous les membres dudit « comité de coordination » emmenés par l’ancien deuxième vice président Jean Nsengimana alias Nkiko Nsengimana étaient aux abonnés absents, même lorsque ce dernier a finalement été coopté, pour faire partie du « comité de pilotage politique » qui a été mis en place en mai  2005 pour conduire les discussions sur le plan politique.

 

D’emblée, les délégués du RDR ont tout fait pour que les FDU-Inkingi ne soient qu’une simple « coalition » organisée autour d’actions communes limitées à quelques axes (diplomatie et information) alors que le but poursuivi par les initiateurs était la formation d’une seule organisation, soit une fusion.

 

S’opposant à cette fusion, ils n’ont eu de cesse de torpiller l’initiative et lorsqu’en désespoir de cause, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, ce qui avait été l’Organisation de Résistance pour la Démocratie (ORD) a reçu le nom de « Forces Démocratiques Unifiées, FDU » grâce à l’heureuse proposition d’Ildephonse Murayi, qui représentait ce que nous avions convenu à l’époque de nommer « Initiative Rusesabagina », ils ont constamment résisté contre les piliers organisationnels,  à savoir le gel des activités de ses composantes en matière de compétences exclusives des FDU, jusqu’à leur ultime tentative de retour en arrière, avec un projet d’amendement présenté au premier Conseil Politique, … soit à la veille du lancement officiel des FDU-Inkingi à Bruxelles, le 14 octobre 2006.

 

Démissions en cascade

 

Un seul dirigeant du RDR, Emmanuel Nyemera, a eu le courage de démissionner, deux mois après l’adoption des textes fondateurs, en signe de protestation contre les principes fondateurs des FDU. Les autres ont usé de différents subterfuges, soit pour se dérober de leurs obligations organisationnelles, soit pour entraver le fonctionnement des organes mis en place.

 

Après son échec à imposer son projet de coalition, Ndereyehe Charles, nommé commissaire à la mobilisation, après avoir également échoué à établir la moindre relation de travail avec  les cadres issus de l’ADR et des FRD, a donné sa démission, puis s’est livré à une attaque en règle contre la présidente de son organisation, qui a été, dès le début, la seule au sein de son organisation à croire au projet FDU, allant jusqu’à la dénigrer sur Internet en usant de pseudonymes. Ce comportement lui a valu une expulsion de toutes les instances des FDU.

 

On sait qu’ensuite, tous les autres commissaires issus de son organisation d’origine ont également déserté. Ils n’ont refait surface que quand ils ont compris que les FDU qu’ils jugeaient non viables, ont refusé de mourir, se sont même consolidées, attirant de nouveaux cadres, dont Dr Emmanuel Mwiseneza, qui a rejoint le mouvement après une réunion que nous avons tenue dans sa ville, à Liège (Belgique).

 

Participation symbolique

 

D’autres, comme Sixbert Musangamfura, occupé à faire marcher une entreprise de fast-food, ou Bukeye Joseph, prétextant un manque de temps lié à son travail d’enseignant du secondaire, ils ne sont montés dans les wagons des FDU-Inkingi que lorsque, pour le premier, son affaire a fait faillite et pour le second, lorsqu’ils ont mis en route un plan de récupération des FDU-Inkingi, à l’occasion du déploiement  de quelques membres au Rwanda, décidé le 28 septembre 2008. Enfin, Jean Nsengimana, n’a finalement rejoint la direction de l’organisation, qu’à ma demande insistante, après le départ de l’ancien ministre des affaires étrangères, Ambassadeur Jean-Marie Vianney Ndagijimana, qui a préféré, avec l’accord du Bureau exécutif, s’occuper plutôt de luttes civiques, dans le cadre de la société civile.

 

Structures parallèles

 

Ces éléments avaient tout fait pour bloquer l’inclusion de structures de base et de structures régionales, dans la charte constitutive. Peine perdue, puisque nous savions à l’avance que, comme seules les FDU-Inkingi avaient le droit de faire du travail de mobilisation politique et que des individus pouvaient y adhérer, les nouveaux membres allaient justifier la création de structures locales et régionales. En effet, en 2007, nous avons proposé un texte créant ces structures de base, les conseils politiques locaux (CPLs). Et il a été adopté. Ce qui a rendu le boycott des éléments réactionnaires du RDR à la fois inutile et anachronique.

 

Le mot de boycott n’est pas exagéré. Car, de fait, à un moment donné, entre mars 2007 et octobre 2008, mise à part leur présence aux réunions du Conseil Politique, ils ont brillé par leur absence dans les organes centraux, organisant des réunions et des collectes de fonds parallèles. Ainsi Bukeye Joseph a eu le toupet de demander au secrétaire général que j’étais déjà, d’organiser une rencontre entre les FDU et le RDR en Belgique, pour établir des modalités de collaboration entre les deux parties ! En fait, ils ne se considéraient pas comme membres des FDU-Inkingi. Et lorsque les CPLs furent mis en place, malgré eux, ils se mirent à les cloner, en regroupant uniquement leurs anciens membres !

 

On a même vu des gens étrangers aux FDU se substituer aux structures de base des FDU-Inkingi  à Montréal, au Canada, pour organiser une visite de la présidente. A une autre occasion, des gens du Danemark, parachutés à une retraite des cadres des FDU-Inkingi en 2009, ont annoncé à la surprise générale, qu’ils n’étaient même pas membres de l’organisation. Qu’aujourd’hui, des individus aux méthodes pareilles, prétendent vouloir organiser des CPLs et lancent des appels aux militants et aux sympathisants pour les rejoindre, n’est qu’une grosse farce.

 

Des militants de la dernière heure

 

Des militants de la dernière heure, affublés de titres ronflants, « vice président intérimaire », « secrétaire général » et autres, recrutés par le principal accusateur de Victoire Ingabire, le virtuose de la duplicité Vital Uwumuremyi, jouent depuis 2010, comme des ombres chinoises, les partitions écrites et jouées par des individus, depuis bien trop longtemps aux abonnés absents ou experts en révolution en chambre, tapis en Finlande, aux Pays-Bas, en Belgique et en Suisse et prétendent diriger une organisation dont ils ne connaissent, ni les tenants, ni les aboutissants.

 

S’attaquant aux pionniers que nous sommes, nous qui avons lancé le mouvement, élaboré et mis en œuvre sa stratégie et sa tactique jusqu’à ce jour, satrapes, abonnés absents et militants de la dernière heure, tous embourbés dans leurs propres contradictions, s’accrochant à des vendeurs d’illusions fraîchement débarqués de la cabine de pilotage de la dictature kagaméenne, nous prêtent leur passé et leurs intentions, n’hésitant pas à demander à leurs alliés de courte durée, de répandre leurs fabrications grotesques, qu’ils qualifient eux-mêmes de « rumeurs de la semaine ».  Tout cela n’est que de pure perte.

 

L’histoire les a déjà jugés et condamnés. Rien, ni personne, ne pourra arrêter la révolution démocratique qui a commencé bien longtemps avant nous, lorsque les masses rwandaises se sont débarrassées du régime féodal.

 

La révolution démocratique triomphera

 

L’histoire de notre mouvement montre bien que nous sommes du côté du rassemblement des forces démocratiques et non de la division des forces du changement. L’histoire pardonne rarement les faussaires. Elle finit toujours par les clouer au pilori. Ainsi, le fait de baptiser « site officiel », un site pirate lancé au lendemain de leur suspension de la direction du mouvement, ne changera jamais le fait, qu’il s’agit d’une copie certifiée non conforme à l’original.

 

Les contorsions qu’ils font pour nous faire passer, pêle-mêle, pour des « extrémistes hutu », pour « des traîtres » ou des « ennemis » de Victoire Ingabire, ne changeront pas le fait qu’ils lui ont tiré dans le dos, dès le lancement des FDU-Inkingi, l’ont isolée dans son organisation et l’ont attaquée en public, et qu’ils l’ont honteusement manipulée, dans l’espoir d’obtenir des portefeuilles ministériels, comme l’a dit Jean Nsengimana alias Nkiko, lorsqu’au lendemain de la farce électorale d’août 2010, il nous a demandé « de préparer nos vestes », alors que l’ennemi s’apprêtait à jeter la présidente du parti en prison, ou encore lorsqu’il lui a demandé de considérer la cellule de prison dans laquelle on l’a jetée, comme une « chambre nuptiale ».  

 

La révolution démocratique triomphera. La réaction et ses alliés seront vaincus. Telle est la trajectoire de l’histoire de notre mouvement. C’est aussi celle de l’histoire de notre pays. Rien ne pourra l’arrêter. Et nous la conduirons, cette révolution. Qu’ils le veuillent ou non. Parce que notre histoire, c’est une véritable arme de destruction massive contre l’imposture.

 

Dr Jean-Baptiste Mberabahizi

Secrétaire Général et Porte-parole


 


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