Un an déjà, depuis le rassemblement de la Place Schuman.

Le 23 avril 2010, il y a un an, un rassemblement était organisé sur la place Schuman à Bruxelles, en Belgique, devant le quartier général de l'Union Européenne, pour dire le ras-le-bol du peuple rwandais contre la dictature kagamienne. Plus spécifiquement, il s'agissait de protester contre l'arrestation de la présidente de notre mouvement. Il s'agissait de faire pression également pour qu'il y ait ouverture de l'espace politique rwandais, plus précisément, pour que les FDU soient enregistrées et qu'elles puissent participer aux élections présidentielles de 2010. Il ne s'est passé ni l'un, ni l'autre.

Au contraire, les choses ont empiré. Non seulement, les FDU n'ont pas été enregistrées, mais encore, leurs dirgeants  sont maltraités, leurs cadres assassinés ou jetés en prison. Il en est de même des journalistes indépendants et des dirigeants de tous les autres partis démocratiques d'opposition. Les rescapés n'ont eu de choix que l'exil.

Et l'Union Européenne, impassible, observe et continue à déverser des millions d'Euros d'aide à ce régime autocratique et criminel. Elle a même financé le simulacre d'élections d'août 2010 qui a prolongé de sept longues années, le mandat du dictateur, qui a ainsi pu revêtir les habits trompeurs d'un "président élu". Une farce qui ne pourra se terminer qu'en tragédie.

Cette posture de l'Union Européenne prouve que son discours lancinant sur la démocratie et les droits de l'homme, qui sert parfois de justification à des interventions armées en Afrique, est un simple instrument de pression sur certains gouvernements. Le peuple rwandais doit apprendre la leçon. Il lui appartient à lui, et à lui tout seul, de se débarasser de l'oppression kagamienne. D'autres peuples peuvent sans doute aider. Mais, ils ne peuvent le faire à sa place.